Je profite d un voyage en bus pour rattraper le retard sur le blog ! Les dernières journées étaient vraiment bien remplies avec peu de réseau et d'accès à internet.


Comme le veut le célèbre dicton d’Obélix escaladant le Sphinx, gravir un sommet est en général synonyme de vue magnifique sur au moins deux vallées. Autant vous dire qu’avec l’ascension de ce volcan, je ne serai pas déçu. En effet, difficile pour qui aime la montagne d’imaginer un séjour dans la cordillère sans y tenter au moins un sommet.


Le premier choix aurait été le Licancabur (5920), très proche de là où nous séjournons mais il faut passer une nuit en altitude pour gravir la deuxième partie le lendemain et la contrainte d’emploi du temps ne le permet pas. En outre après seulement 4 jours à 2300 m, ça me paraît trop risqué ! Du coup, l’agence propose le Lascar (5592) en excursion à la journée. Je me dis très bien même si j'appréhende pas mal n'ayant jusque-là jamais dépassé les 3200 m d'altitude et restant sur un échec lors de ma dernière ascension dans les Alpes. Bref, je me prépare bien et me dis on verra bien.


Départ 5 h 30 dans 2 4x4, on est donc un groupe de 8 plus 2 guides. Il y a pas mal de Sud-Américains dans la cordée, un Suisse, une Israélienne, un Japonais. Bref, ça change de l’excursion touristique classique. Après le petit déjeuner vers 4200 m d altitude au bord d'un lagon pour habituer les corps, on part au bout d'une piste à 4600.


S’ensuit la montée de la première partie dans le sable du volcan. Le guide impose un rythme lent et c’est tant mieux pour arriver vers 5400-5500 ou l'on surplombe le cratère.

Petite pause et c’est parti pour la dernière partie. L’arrivée en haut est sublime, je suis ébloui par les paysages et l’euphorie me gagne pour la première fois en montagne malgré le vent à décorner les bœufs et le froid.


Avec le recul, je me dis que le sommet n’avait rien de difficile techniquement et que un sommet comme le Lascar m’avantage bien par rapport à d'autres sommets où j’ai le vertige. La respiration n’a pas posé de problème même si j’ai volontairement ralenti dans la dernière partie pour être sur de finir. Bref, une journée sympa et qui m’a beaucoup plu!


Retour dans la vallée où une bonne table sera notre petit péché mignon : un chevice pour Anne-Sophie et une bonne pièce de viande pour moi, le tout accompagné d’un verre de vin rouge chilien.